❓ FAQ — Peut-on refuser l’offre de l’assurance ?
1. Peut-on refuser l’offre de l’assurance ?
2. Pourquoi l’offre de l’assureur est-elle souvent basse ?
3. Quels sont les motifs légitimes pour refuser une offre ?
4. Comment refuser efficacement une offre ?
5. L’assureur doit-il faire une nouvelle offre ?
6. Peut-on demander une contre-expertise ?
7. Peut-on obtenir une provision après un refus ?
8. Quels sont les délais pour une nouvelle offre ?
9. Que faire si l’assureur refuse de revoir son offre ?
10. Pourquoi faire appel à un avocat AIVF ?
Peut-on refuser l’offre de l’assurance ? Explications, enjeux et démarches
Lorsqu’un sinistre survient — accident de la route, dégât des eaux, incendie, vol ou dommage corporel — l’assurance propose une indemnisation fondée sur son analyse du dossier. Mais cette proposition ne satisfait pas toujours l’assuré : montant jugé trop faible, indemnisations partielles, désaccord sur le rapport d’expertise, exclusions de garantie mal appliquées…
Une question essentielle se pose alors : peut-on refuser l’offre de l’assurance ?
La réponse est oui, et c’est même un droit fondamental de tout assuré. Refuser une première proposition n’entraîne pas la perte du droit à indemnisation, mais ouvre une phase de contestation ou de négociation.
Dans cet article complet, nous expliquons dans quels cas refuser, comment le faire, quels sont les risques, et quelles solutions existent pour obtenir une indemnisation plus juste.
Peut-on refuser l’offre de l’assurance ?
Oui, l’assuré est totalement libre d’accepter ou de refuser l’offre
Aucune disposition légale n’oblige l’assuré à accepter la première indemnisation proposée par son assureur.
Il est courant que la première évaluation soit indicative et sujette à discussion, notamment lorsque :
-
la valeur du bien est sous-estimée,
-
les dommages ne sont pas totalement pris en compte,
-
l’expert n’a pas analysé toutes les conséquences du sinistre,
-
des préjudices indirects n’ont pas été retenus,
-
une exclusion est appliquée à tort.
Le refus de l’offre permet d’ouvrir une phase de négociation ou de solliciter une contre-expertise pour obtenir une meilleure réparation.
Dans quels cas peut-on refuser l’offre d’indemnisation ?
L’assuré peut refuser l’offre de l’assurance dans de nombreux cas de figure. Voici les situations les plus fréquentes :
1. Montant d’indemnisation jugé insuffisant
C’est la raison principale de refus.
L’assuré conteste la valeur retenue pour :
-
un véhicule accidenté,
-
des biens endommagés lors d’un sinistre,
-
le coût réel des réparations,
-
l’évaluation d’un préjudice corporel.
2. Désaccord avec le rapport d’expertise
L’expert mandaté par l’assurance peut minimiser les dommages ou ne pas constater certains éléments.
Dans ce cas, l’assuré peut demander :
-
une nouvelle visite,
-
une contre-expertise,
-
une expertise contradictoire.
3. Non-prise en compte de certains préjudices
Sont souvent oubliés ou mal évalués :
-
les pertes de revenus,
-
les préjudices esthétiques,
-
les préjudices d’agrément,
-
les frais futurs ou permanents,
-
la valeur de remplacement d’un bien.
4. Mauvaise application du contrat
Certaines exclusions ou limitations de garanties peuvent être mal interprétées.
Exemple : application d’une vétusté injustifiée ou limitation de la valeur d’un bien.
5. Pression ou urgence imposée par l’assurance
Certaines compagnies peuvent presser l’assuré d’accepter rapidement.
Il ne faut jamais signer dans la précipitation.
Comment refuser l’offre de l’assurance ?
Refuser une offre se fait en plusieurs étapes simples et encadrées.
1. Informer l’assurance par écrit
Le refus doit être clair, justifié et envoyé par écrit, idéalement par lettre recommandée.
L’assuré doit exposer les raisons du désaccord et demander une révision du montant ou une contre-expertise.
2. Solliciter une contre-expertise
Chaque assuré a le droit de faire appel à un expert indépendant.
L’expert missionné par l’assuré :
-
évalue les dommages,
-
défend ses intérêts,
-
rédige un rapport contradictoire,
-
négocie avec l’assurance.
En cas de désaccord persistant, une expertise amiable contradictoire peut être déclenchée (chaque partie avec son expert).
3. Utiliser la procédure amiable interne
Les assurances disposent d’un service réclamation chargé d’examiner les litiges internes.
Il peut réévaluer le dossier et proposer une nouvelle offre.
4. Saisir le Médiateur de l’assurance
En cas d’échec de la négociation amiable, l’assuré peut saisir le Médiateur de l’assurance, une procédure gratuite et indépendante.
Le médiateur étudie le dossier et rend un avis dans un délai raisonnable.
5. En dernier recours : la voie judiciaire
L’assuré peut saisir :
-
le tribunal civil,
-
le tribunal administratif (pour certains cas),
-
ou le juge des référés en cas d’urgence.
Cette étape doit être appréciée avec un avocat spécialisé.
Quels sont les risques si l’on refuse l’offre ?
Refuser une offre d’assurance n’annule en aucun cas le droit à indemnisation.
Cependant, quelques points doivent être pris en compte :
1. Le délai d’indemnisation sera plus long
Le temps des expertises et contre-expertises peut retarder le versement des indemnités.
2. Le risque de blocage amiable
Certaines assurances peuvent proposer une nouvelle offre, mais rester fermes sur leur position.
3. Les frais d’expertise
L’expert indépendant est généralement à la charge de l’assuré (sauf clause « honoraires d’expert » dans certains contrats).
4. Le risque d’aller au contentieux
La procédure peut devenir longue et nécessiter un avocat.
Malgré ces risques, refuser une offre injuste reste souvent la meilleure solution pour obtenir une indemnisation réellement conforme au préjudice.
Quels avantages à refuser une offre insuffisante ?
Refuser une première offre peut être extrêmement bénéfique :
1. Obtenir une indemnisation plus juste
Les contre-expertises aboutissent fréquemment à :
-
une meilleure évaluation des dommages,
-
une révision à la hausse,
-
une prise en compte de préjudices oubliés.
2. Restaurer l’équilibre entre assuré et assureur
La première offre n’est pas toujours la plus objective.
La contestation permet un traitement plus équitable du dossier.
3. Faire valoir ses droits
L’assuré sort d’une position passive et redevient acteur de son indemnisation.
4. Protéger ses intérêts à long terme
Dans les dommages corporels ou les pertes de revenus, une mauvaise évaluation peut entraîner des conséquences financières durables.
Exemples concrets de refus justifié
1. Accident automobile
L’assureur propose une valeur de remplacement du véhicule inférieure au prix du marché.
=> L’assuré peut présenter des annonces récentes, demander une contre-expertise et obtenir une valeur plus élevée.
2. Dommage corporel
L’offre d’indemnisation ne tient pas compte :
-
de l’incapacité professionnelle,
-
du préjudice esthétique,
-
des besoins d’assistance future.
=> Un avocat spécialisé peut faire revaloriser l’indemnité.
3. Dégât des eaux en copropriété
L’expert néglige certains dommages structurels.
=> Une contre-expertise peut révéler des réparations plus importantes.
Conclusion : refuser l’offre de l’assurance est un droit et un levier pour obtenir une indemnisation juste
Refuser une première offre d’assurance est non seulement possible, mais parfois indispensable.
Ce refus permet de :
-
défendre ses droits,
-
corriger des évaluations insuffisantes,
-
engager une négociation plus équitable,
-
obtenir une réparation réellement conforme au dommage subi.
À chaque étape, l’assuré peut s’appuyer sur :
-
un expert indépendant,
-
un avocat spécialisé,
-
le service réclamation,
-
le Médiateur de l’assurance.
Une proposition peut évoluer considérablement lorsqu’elle est contestée : le refus est donc souvent un moyen efficace d’obtenir une meilleure indemnisation.
⚖️ Jurisprudence — Peut-on refuser l’offre de l’assurance ?
La victime est totalement libre de refuser l’offre d’indemnisation faite par l’assureur.
Aucune acceptation tacite n’est possible.
Le refus n’entraîne aucune sanction et ne réduit jamais les droits de la victime.
Si l’offre ne couvre pas l’intégralité des préjudices (DFP, aide humaine, pertes de revenus,
souffrances, préjudice esthétique, psychologique…), la victime peut demander une réévaluation,
faire corriger l’expertise ou exiger une nouvelle expertise.
Lorsque l’offre est refusée, l’assureur doit en formuler une nouvelle,
motivée et conforme aux conclusions d’expertise ainsi qu’au principe de réparation intégrale.
L’assureur n’a pas le droit de cesser la discussion.
En cas de désaccord persistant, la victime peut saisir le tribunal pour obtenir une indemnisation
judiciaire. Le juge n’est pas lié par les propositions de l’assureur et applique
les principes de réparation intégrale.
Même après avoir refusé l’offre, la victime peut obtenir une provision en référé
si son droit à indemnisation n’est pas contesté.
La provision sert à couvrir les besoins urgents : soins, aide humaine, perte de revenus.


