Souffrances endurées calcul bareme

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Souffrances endurées calcul barème

Barème indicatif d’indemnisation des souffrances endurées. Attention : il s’agit ici du chiffrage financier des souffrances endurées, c’est-à-dire une fois que le chiffrage médico-légal a été fait par le médecin expert. Celui évalue dans une fourchette de 1 à 7 l’importance des souffrances endurées. Ce chiffrage concerne la période du jour de l’accident à la date de consolidation. Pour l’avenir, les souffrances endurées sont comprises dans le chiffrage de l’AIPP. Voir comment évaluer les souffrances endurées

Description médico-légale des souffrances endurées

Souffrances endurées 0,5/7 Brève hospitalisation ou surveillance médicale (dizaine de jours)  ou geste chirurgical modéré ne nécessitant pas de séances de rééducation.
Souffrances endurées 1/7 Hospitalisation allant de 0 à 1 jour avec geste chirurgical modéré sous anesthésie générale, traitement antalgique ou anxiolytique pour quelques semaines, quelques séances de rééducation, courte immobilisation
Souffrances endurées 1,5/ 7 Durée d’hospitalisation allant de 1 à 2 jours, immobilisation d’un des membres ou du cou pour une durée de 2 à 3 semaines et séances de rééducation de 5 à 10 séances.
Souffrances endurées 2/7 Durée d’hospitalisation allant de 1 à 2 jours, immobilisation d’un des membres pour une durée de 2 à 6 semaines et séances de rééducation de 10 à 15 traitements psychotrope durant 6 mois
Souffrances endurées 2,5/7 Durée d’hospitalisation allant de 2 à 5 jours et immobilisation de 3 semaines à 1 mois, geste chirurgical sous anesthésie locale ou générale, rééducation de 15 à 20 séances, traitement psychotrope pendant six mois et/ou une thérapie pour une durée d’un an
Souffrances endurées 3/7 Durée d’hospitalisation allant de 5 à 10 jours avec immobilisation de 1 à 2 mois, intervention sous anesthésie générale ou locale, rééducation de 30 séances, traitement psychotrope et thérapie durant un an.
Souffrances endurées 4/7  Durée d’hospitalisation allant de 1 à 2 mois, multiples interventions chirurgicales sous anesthésie générales et immobilisation durant plusieurs mois et séances de rééducation pendant plusieurs mois en centre
Souffrances endurées 5/7 Durée d’hospitalisation allant de 2 à 6 mois avec multiples interventions chirurgicales dans une période de 2 à 9 mois et rééducation de plus de six mois
Souffrances endurées 6/7 Durée d’hospitalisation jusqu’à un an avec multiples interventions chirurgicales et séances de rééducations importantes.
Souffrances endurées 7/7 pour les situations les plus importantes. (incapacités totales prolongées).

Conseils de l’Association sur le barème d’indemnisation des souffrances endurées

Le fait est qu’il existe bien des barèmes d’indemnisation. Cependant, il convient de savoir que jamais, il ne s’agit de barèmes officiels : la loi ne prévoit pas de barème d’indemnisation pour les souffrances endurées. La loi laisse le juge libre de décider de l’indemnisation qui lui semble correcte. Le fait est cependant, dans le concret, qu’il existe des barèmes. Chacun fait le sien. Les assureurs ont des barèmes, les cours de justice ont des barèmes, les associations ont des barèmes… Le fonds de garantie aussi utilise des barèmes indicatifs. Ces barèmes pour être « justes » doivent en fait correspondre à la jurisprudence habituelle, c’est-à-dire à l’ensemble des décisions judiciaires qui ont déjà été rendues concernant le chiffrage des souffrances endurées. Un barème d’indemnisation des souffrances endurées est donc toujours une tendance plus ou moins juste de ce qui se pratique habituellement. Il n’a pas d’autre valeur.

Le poste pretium doloris ou souffrance endurées est un poste prévu

Retenir : 
Le poste "pretium doloris ou souffrance endurées" est un poste prévu
 par la nomenclature Dintilhac qui vise à indemniser les souffrances 
subies du jour de l'accident à la consolidation.

Exemple d’une question posée à l’association concernant le chiffrage des souffrances endurées

À la suite d’un accident de la route non responsable, un médecin expert m’a vu à la consolidation. Dans le rapport d’expertise, il est indiqué pas de séquelles ainsi que des souffrances endurées de 2 sur 7. L’assureur me dit que selon le barème d’indemnisation, j’ai le droit à 1800 euros. Je trouve cette offre faible compte tenu que j’ai encore mal quand je marche trop longtemps et que je suis gêné pour faire mon jardinage du coup. Je pense que je mérite au moins 10 000 euros pour ce préjudice qui me handicape à vie alors que je n’ai que 62 ans. Que puis-je faire pour contester ce barème ?

Réponse de l’Avocat

Je comprends votre frustration et votre sentiment d’injustice face à l’offre d’indemnisation proposée par l’assureur. Voici les étapes que je vous recommande pour contester le barème d’indemnisation et obtenir une compensation plus juste pour les préjudices que vous subissez.

1. Analyse du Rapport d’Expertise Médicale

Il est crucial de revoir attentivement le rapport d’expertise médicale. Bien que ce rapport indique « pas de séquelles », il mentionne également des souffrances endurées de 2 sur 7. Votre douleur persistante et la gêne pour certaines activités doivent être prises en compte. Nous pouvons demander une révision ou une complémentaire d’expertise pour mieux évaluer ces éléments.

2. Demander une Contre-Expertise Médicale

Vous avez le droit de demander une contre-expertise médicale. Cette nouvelle évaluation peut être réalisée par un médecin expert indépendant. La contre-expertise peut fournir une évaluation plus précise de vos douleurs et des limitations fonctionnelles, renforçant ainsi votre demande d’indemnisation.

3. Évaluation des Préjudices

Outre les souffrances physiques, il est important de documenter tous les préjudices subis, y compris :

  • Préjudice d’Agrément : La gêne pour réaliser vos activités de jardinage.
  • Préjudice Professionnel : Toute perte de revenus ou diminution de votre capacité de travail.
  • Préjudice Moral et Psychologique : L’impact émotionnel de vos douleurs et limitations.

4. Négociation avec l’Assureur

Avec les éléments de la contre-expertise et une documentation détaillée de vos préjudices, nous pourrons engager des négociations avec l’assureur. Il est souvent possible d’obtenir une indemnisation plus élevée par le biais de discussions et de preuves solides.

5. Procédure Judiciaire

Si l’assureur refuse de revoir son offre, il est envisageable d’engager une procédure judiciaire. Un tribunal pourra alors évaluer votre demande et déterminer une indemnisation plus juste en fonction des preuves présentées.

Avis de l’association AIVF sur les souffrances endurées

Dans votre cas, il faut distinguer le chiffrage du rapport d’expertise du chiffrage financier. Vous indiquez qu’il vous reste des douleurs. Cela signifie à priori qu’il vous reste des séquelles et en ce cas, vous auriez dû avoir une AIPP de retenu. Il semble donc judicieux de prévoir une expertise contradictoire afin de chiffrer correctement l’ensemble des postes de préjudice. Concernant le chiffrage à 2/7 des souffrances endurées, indépendamment du problème des séquelles non retenues par le médecin expert, le chiffrage financier est plutôt de l’ordre de 2500 voir 2800 euros. Quant au barème de l’assureur, sachez que cela n’existe pas. S’il a un barème, c’est le sien et cela n’engage que lui. Le seul repère qui vaille est en fait la jurisprudence. Vous pouvez donc argumenter en lui expliquant que son barème ne vous intéresse pas, que ce que vous retenez, vous, c’est l’ensemble des décisions judiciaires.