Syndrome de Lyell et retard prise en charge

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AIVF : le pont pour vous aider à passer les difficultés liées à l’indemnisation de votre préjudice corporel
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Définition du Syndrome de Lyell

Essentiel à retenir

  1. Définition et Causes : Le syndrome de Lyell, aussi connu sous le terme de nécrolyse épidermique toxique, est une réaction cutanée grave et potentiellement mortelle. Il est souvent déclenché par des réactions aux médicaments ou à des infections, se manifestant par une éruption cutanée, des ampoules, des ulcérations des muqueuses, et nécessite souvent une hospitalisation en unité de soins pour grands brûlés.
  2. Importance de la Prise en Charge Rapide : La rapidité de la prise en charge médicale est cruciale pour la survie des patients atteints du syndrome de Lyell. Cela inclut l’intervention de spécialistes tels que dermatologues, réanimateurs, et une collaboration pluridisciplinaire dans un centre spécialisé pour le diagnostic précoce et le traitement.
  3. Défis de l’Indemnisation : L’indemnisation des victimes du syndrome de Lyell est complexe, principalement en raison des difficultés à établir la causalité directe entre l’exposition à un médicament spécifique et le développement du syndrome. Moins de 10% des victimes sont indemnisées, reflétant ces défis.
  4. Voies de Recours pour l’Indemnisation : Les victimes peuvent chercher à obtenir réparation via différentes voies, incluant la responsabilité du fait des produits défectueux et la responsabilité médicale sans faute pour les accidents médicaux, les affections iatrogènes ou les infections nosocomiales. La loi du 4 mars 2002 offre également un cadre pour une procédure amiable devant la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CRCI) gérée par l’ONIAM.
  5. Améliorations et Dispositifs d’Indemnisation : Bien que la loi du 4 mars 2002 ait instauré des mécanismes visant à faciliter l’indemnisation des victimes d’accidents médicamenteux, des améliorations restent nécessaires. Des dispositifs spécifiques, comme celui instauré pour les victimes du Mediator, montrent une volonté d’adapter l’indemnisation aux besoins des victimes de cas particuliers comme le syndrome de Lyell.

Le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell représentent deux variantes d’un désordre dermatologique potentiellement fatal, se manifestant par une éruption, une exfoliation de la peau et des ulcérations affectant l’ensemble des muqueuses. Les syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell sont habituellement déclenchés par des médicaments ou des infections. Les signes courants de ces deux pathologies incluent l’exfoliation cutanée, de la fièvre, des douleurs musculaires, une éruption rouge et plane, ainsi que des ampoules et des ulcères sur les muqueuses. Les individus concernés sont souvent hospitalisés en unités de soins pour grands brûlés et reçoivent des fluides et, parfois, des médicaments, tout en stoppant les traitements suspectés.

Importance de la prise en charge rapide du syndrome de Lyell

Professionnels concernés et ressources nécessaires : Les premiers intervenants pourraient être le médecin généraliste ou un spécialiste d’organe, en particulier ceux qui prescrivent des médicaments à « haut risque ». Cependant, rapidement, un médecin urgentiste ou un dermatologue hospitalier peut être sollicité en première ou deuxième intention. Les urgentistes et dermatologues hospitaliers jouent un rôle essentiel dans le diagnostic précoce et devraient être les principaux bénéficiaires des programmes de formation. Un transfert rapide vers un centre hautement spécialisé doit être une priorité dès que le diagnostic et la gravité sont confirmés par un centre de compétence ou les centres de référence.

Le diagnostic et l’évaluation initiale du patient en phase aiguë s’appuient sur une collaboration pluridisciplinaire au sein d’un centre hautement spécialisé, en lien avec un centre de référence ou un centre de compétence, impliquant les professionnels suivants :

  • dermatologue ;
  • médecin réanimateur ;
  • pédiatre ;
  • pneumologue ;
  • infectiologue ;
  • ophtalmologiste ;
  • oto-rhino-laryngologiste (ORL) ;
  • stomatologue ;
  • gynécologue ;
  • urologue ;
  • gastro-entérologue ;
  • psychiatre, psychologue ;
  • diététicien(ne) ;
  • infirmier(ère)s.

Le problème des recours en indemnisation en cas de Syndrome de Lyelle

Les personnes touchées par des accidents médicamenteux en cas de Syndrome de Lyelle font face à d’importants défis en matière de prise en charge et de suivi. En effet, probablement moins de 10% d’entre elles sont indemnisées, en raison de la difficulté à établir la causalité d’un médicament spécifique pour un cas individuel.

À savoir en cas de demande d’indemnisation sur le Syndrome de Lyelle

Les personnes affectées par le Syndrome de Lyelle et les accidents médicamenteux peuvent chercher réparation de diverses manières, telles que la responsabilité contractuelle ou extra-contractuelle, la responsabilité du fait des produits défectueux ou la responsabilité médicale en cas d’accident médical, d’affection iatrogène ou d’infection nosocomiale. Les deux derniers régimes établissent une responsabilité automatique sans nécessiter de preuve de faute. Cependant, en justice, les victimes doivent prouver le dommage, le défaut et le lien causal entre les deux pour se prévaloir de la responsabilité du fait des produits défectueux. Lors d’une procédure amiable devant la CRCI, la victime doit seulement démontrer le préjudice et l’utilisation d’un produit de santé pouvant en être la cause. Outre la question de la charge de la preuve, il est important de souligner que la loi du 4 mars 2002 a instauré un mécanisme amiable, géré par les CRCI et l’ONIAM, en plus de la voie judiciaire toujours disponible. Ce système a prouvé son efficacité et apporte des solutions adaptées dans la majorité des cas. Néanmoins, certains cas demeurent sans réponse satisfaisante. C’est dans cette optique que le ministre du Travail, de l’emploi et de la santé a souhaité instaurer un dispositif d’indemnisation pour les victimes du Mediator, adopté à l’unanimité par le Parlement. Dix ans après la loi du 4 mars 2002, des améliorations restent à réaliser en matière d’indemnisation des victimes.

a retenir Pv de police

Retenir : 
En cas de syndrome de Lyell mal pris en charge, il est important de demander une copie de son dossier médical,
 de déposer une plainte  auprès de la commission régionale de conciliation 
et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI).

Exemples de questions de victimes sur le Syndrome de Lyell et le retard de prise en charge

Recours contre hôpital suite accident médicamenteux (syndrome Lyell)

Je recherche un avocat pouvant m’accompagner pour envisager un recours possible suite à une prescription inadaptée et sans information d’un médicament reconnu pour son effet déclencheur de SJS/Lyell par un service hospitalier.

Syndrome Lyell suite prescription médicale hôpital

J’ai été victime d’un syndrome de Lyell assez grave qui a failli me tuer et  ai été mise en coma artificiel pendant 4 semaines.  J’étais initialement suivie par un service hospitalier d’infectiologie, car je présentais les symptômes d’une maladie infectieuse que j’avais déjà eue (tuberculose). Les examens ont montré les images d’une atteinte pulmonaire sérieuse et les prélèvements ont montré la présence d’une mycobactérie. En dépit de mes demandes pour commencer le traitement antibiotique habituel (cocktail de 3 antibios), les médecins ont considéré que celle-ci ne pourrait être la cause de mon état. A l’occasion d’une infection génitale, pour laquelle un autre hôpital consulté en urgence gynécologique avait donné un traitement antibio, les médecins infectiologues du premier hôpital ont modifié la prescription d’antibiotique pour prescrire un traitement de 9 jours de Bactrim, sans aucun avertissement sur les effets secondaires potentiels et les symptômes éventuels à surveiller. J’ai donc pris le Bactrim pendant 9 jours et alors que j’avais alerté le professeur responsable du service qui me suivait sur des symptômes inhabituels, et ce, sans réponse, je suis tombée sans connaissance le soir du dernier jour de traitement. Je me suis réveillée après avoir frôlé la mort en réanimation à l’hôpital après 4 semaines de coma artificiel. Les séquelles du Lyell sont multiples et en plus depuis un an, nous essayons d’introduire le traitement antibio nécessaire pour traiter la mycobactérie, car ma peau ne le supporte plus. Nous faisons des essais avec des traitements de seconde intention plus lourds à prendre et moins efficaces. Ma vie a été littéralement balayée, pour l’instant, je ne suis plus en mesure de travailler et ai une invalidité reconnue (MDPH) entre 50 et 80%. D’après ce que j’ai compris par la suite, nombre de praticiens de ville refusent de prescrire ce médicament à risque reconnu alors que certains services hospitaliers continuent à l’utiliser sans, à mon avis,  suffisamment évaluer la pertinence et le rapport risque/bénéfice d’un tel traitement et surtout sans aucune mise en garde et information du patient. Les médecins responsables de mon état n’ont fait preuve d’aucune espèce de compassion pour ce qu’ils avaient déclenché, certes involontairement, mais surement imprudemment. Si j’avais pris le traitement nécessaire, je serai aujourd’hui dans les derniers jours de mon traitement (18 mois nécessaires) et j’aurais certainement évité de développer une bronchectasie qui est également invalidante. Par ailleurs, j’ai appris par des personnels hospitaliers que dans ce même hôpital un adolescent traité au Bactrim pour des problèmes d’acné (!) avait fait aussi un Lyell dans les mois qui ont suivi mon accident. Je serais curieuse de connaître le taux d’accident Lyell Johnson par établissement.  Pouvez-vous m’aider dans mes démarches pour comprendre qui est responsable de cet accident et m’accompagner dans le recours que j’envisage contre l’hôpital qui a prescrit le Bactrim ? Afin de faire en sorte que mon préjudice soit reconnu et compensé et que surtout d’autres accidents soient évités.

Syndrome de Lyell et aléa thérapeutique

Je souhaite faire une demande d’indemnisation pour ma fille qui a subi un syndrome de Lyell suite à la prise de Tegretol pour son épilepsie. Elle a aujourd’hui des séquelles oculaires et ORL qui compliquent ses gestes d’apprentissage simples. J’ai déjà demandé son dossier médical, mais je n’ai pas encore reçu de réponse de l’établissement.

Réponse : je comprends que vous cherchez à obtenir une indemnisation pour les dommages subis par votre fille à la suite de la prise de Tegretol. Il est important de continuer à suivre votre demande de dossier médical auprès de l’établissement de santé concerné. Vous pouvez également envisager de contacter un avocat spécialisé en droit médical pour vous aider dans votre demande d’indemnisation. Regardez sur notre site, nous proposons des avocats.

Syndrome de Lyell et avocat

Il y a un peu plus de trois ans, j’ai été victime d’un grave aléa thérapeutique non fautif, le syndrome de Lyell. En visitant votre site, j’ai découvert le nom d’une avocate spécialisée en droit médical. Aujourd’hui, je voulais vous remercier de m’avoir guidé et de m’avoir présenté cette avocate, car elle et son équipe ont fait un travail formidable !

Staphylocoque doré et syndrome de Lyell

Je prends contact avec vous pour ma meilleure amie qui a son fils entre la vie et la mort après avoir contracté le staphylocoque doré lors d’une opération pour une hernie discale. Son fils a fait une réaction aux antibiotiques avec une complication, le syndrome de Lyell. Il a été transféré dans un hôpital à plus d’une heure de chez elle. Est-ce qu’en ouvrant un dossier de plainte maintenant, elle pourrait bénéficier d’une aide financière pour payer sa chambre d’hôtel ?

Réponse :  Si elle envisage de déposer une plainte, elle peut consulter un avocat pour obtenir des conseils juridiques sur les options qui s’offrent à elle. Regardez sur notre site, nous proposons des avocats. Quant à l’aide financière pour la chambre d’hôtel, elle peut se renseigner auprès de l’hôpital pour voir si une telle aide est disponible.