❓ FAQ — L’évaluation médico-légale du dommage corporel
1. Qu’est-ce qu’une évaluation médico-légale ?
Elle vise à chiffrer les préjudices corporels selon des critères médico-légaux reconnus.
2. Dans quels cas une évaluation médico-légale est-elle nécessaire ?
Elle est indispensable :
- après un accident de la route ;
- en cas d’erreur médicale ou d’accident médical ;
- pour une agression ou un accident de la vie ;
- ou lors d’une procédure devant le tribunal ou la CCI/ONIAM.
3. Qui réalise l’évaluation médico-légale ?
Ce médecin peut intervenir :
- soit pour l’assureur ;
- soit pour la victime (médecin-conseil de recours) ;
- ou être nommé par un juge (expert judiciaire).
4. Quels sont les critères évalués lors de cette expertise ?
L’expert évalue :
- les souffrances endurées (physiques et morales) ;
- le déficit fonctionnel temporaire et permanent (AIPP/DFP) ;
- le préjudice esthétique ;
- le préjudice d’agrément ;
- et les besoins en tierce personne.
Ces éléments servent à chiffrer l’indemnisation.
5. Quelle est la différence entre évaluation médicale et médico-légale ?
Elle mesure le retentissement du dommage sur la vie quotidienne et détermine le montant de réparation.
6. Comment se déroule une évaluation médico-légale ?
Elle comprend :
- la consultation du dossier médical ;
- un entretien avec la victime ;
- un examen clinique détaillé ;
- et la rédaction d’un rapport d’expertise chiffrant les préjudices.
La victime peut être accompagnée par un médecin de recours et un avocat spécialisé.
7. Quels barèmes sont utilisés par les experts ?
Les médecins experts se basent sur des barèmes médico-légaux officiels, comme :
- le Concours Médical ;
- ou le barème indicatif de la Gazette du Palais.
Ces barèmes permettent d’assurer une cohérence nationale dans les taux d’AIPP/DFP attribués.
8. Peut-on contester une évaluation médico-légale ?
Si la victime estime que l’évaluation est incomplète ou sous-évaluée, elle peut :
- formuler des observations avec l’aide d’un médecin-conseil ;
- ou demander une contre-expertise judiciaire.
9. Quelle place occupe le rapport médico-légal dans l’indemnisation ?
Les assureurs, tribunaux ou l’ONIAM s’y réfèrent pour évaluer les préjudices économiques et personnels.
10. Quel est le rôle de l’AIVF dans une évaluation médico-légale ?
L’Association AIVF aide les victimes à :
- comprendre le déroulement de l’expertise ;
- réunir les documents médicaux nécessaires ;
- et, si besoin, orienter vers un médecin expert de recours pour défendre leurs droits.
Essentiel : L’évaluation médico-légale détermine la juste indemnisation du dommage corporel.
L’AIVF informe et accompagne les victimes pour garantir une expertise indépendante et équitable.
L’évaluation médico-légale — Étape essentielle pour l’indemnisation des victimes
L’évaluation médico-légale est une étape incontournable dans tout processus d’indemnisation du dommage corporel après un accident de la route, une erreur médicale, une agression ou un accident de la vie.
Elle vise à mesurer avec précision les séquelles physiques, psychiques et fonctionnelles de la victime pour chiffrer son préjudice.
L’Association AIVF – Aide aux Victimes de France accompagne les victimes dans cette étape technique et déterminante, en lien avec des médecins-conseils indépendants.
1) Définition de l’évaluation médico-légale
- ⚕️ C’est une analyse médicale et juridique des séquelles d’un dommage corporel.
- 🩺 Elle vise à déterminer :
- le lien de causalité entre l’accident et les blessures,
- le taux de déficit fonctionnel,
- la date de consolidation,
- et les préjudices indemnisables selon la nomenclature Dintilhac.
- ⚖️ Elle peut être réalisée dans le cadre d’une expertise amiable (avec l’assureur) ou judiciaire (ordonnée par le tribunal).
2) Objectifs de l’évaluation médico-légale
- 📋 Identifier l’ensemble des dommages corporels (blessures, séquelles, handicaps).
- 🧠 Mesurer les troubles psychologiques ou cognitifs consécutifs à l’accident.
- 💰 Chiffrer les besoins matériels, humains et financiers de la victime.
- ⚖️ Garantir une base médicale solide pour la négociation d’indemnisation avec l’assureur ou le fonds de garantie.
3) Les principaux postes de préjudice évalués
- 🩺 Déficit fonctionnel temporaire (DFT) et permanent (DFP).
- 💬 Souffrances endurées (de 1 à 7/7 selon la gravité).
- 💄 Préjudice esthétique et préjudice d’agrément.
- 🧍♀️ Aide humaine nécessaire (temporaire ou définitive).
- 💶 Perte de gains professionnels et incidence sur la carrière.
- 🧠 Préjudice moral, préjudice sexuel ou d’établissement.
4) Le déroulement de l’évaluation
- 📁 Étude du dossier médical complet (certificats, comptes rendus, imagerie, ordonnances).
- 🩺 Examen clinique de la victime par l’expert.
- 🗣️ Échange contradictoire entre les médecins présents (expert, médecin de l’assureur, médecin-conseil de victimes).
- 📜 Rédaction du rapport final fixant la consolidation et chiffrant les séquelles.
- ⚖️ Le rapport devient la base officielle pour la négociation ou la décision d’indemnisation.
5) Pourquoi se faire accompagner ?
- 👨⚕️ Le médecin expert mandaté par un assureur peut minimiser les séquelles.
- 🤝 L’AIVF vous aide à choisir un médecin-conseil de victimes indépendant pour garantir un débat équilibré.
- 📑 Préparation du dossier, présence à l’expertise, rédaction d’observations, contestation du rapport si nécessaire.
- 💬 Un accompagnement médical et humain qui peut changer le montant final de l’indemnisation.
6) L’accompagnement par l’AIVF
🏛️ Association AIVF – Aide aux Victimes de France
📍 Accompagnement sur tout le territoire pour les victimes d’accidents, d’erreurs médicales et d’agressions.
🌐 Site officiel : www.aivf.fr
🧾 Assistance dans la préparation du dossier médical, la désignation d’un médecin-conseil et le suivi des expertises.
💬 Objectif : garantir une évaluation médico-légale complète et une indemnisation équitable.
À retenir : l’évaluation médico-légale est la clé de toute procédure d’indemnisation.
L’AIVF vous accompagne pour que cette évaluation soit complète, contradictoire et fidèle à la réalité de vos séquelles.
⚖️ Jurisprudence — Séquelles orthopédiques & associées
Les séquelles orthopédiques (raideur articulaire, limitation de mobilité, douleurs biomécaniques)
ouvrent droit à une indemnisation du déficit fonctionnel permanent, même si l’imagerie ne
révèle pas de lésion structurelle persistante.
Le « coup du lapin » constitue une lésion indemnisable dès lors que les douleurs cervicales,
contractures ou vertiges sont constatés par expertise, même en l’absence de fracture ou lésion
radiologique.
Les douleurs persistantes, même en l’absence d’anomalie objective, doivent être indemnisées
si elles présentent un retentissement fonctionnel réel, objectivé par l’expertise médicale.
L’état dépressif réactionnel ou le syndrome de stress post-traumatique constituent des
préjudices indemnisables, dès lors qu’un lien direct avec l’accident est établi par expertise
psychiatrique.
Les acouphènes et l’hypoacousie post-traumatiques, même sans lésion tympanique visible,
ouvrent droit à réparation s’ils entraînent un déficit fonctionnel permanent ou une gêne sociale
significative.
Les cicatrices, déformations ou atteintes à l’image corporelle constituent un préjudice autonome,
devant être indemnisé indépendamment du déficit fonctionnel permanent.
La désinsertion professionnelle, la perte d’emploi, la réduction de capacité de travail et la perte
de chance d’évolution de carrière doivent être intégralement indemnisées au titre du
préjudice professionnel et de l’incidence professionnelle.


