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❓ FAQ — Préjudice d’angoisse de mort imminente
1. Qu’est-ce que le préjudice d’angoisse de mort imminente ?
Il s’agit du préjudice moral autonome correspondant à la peur intense et consciente de mourir ressentie par une victime confrontée à une situation où elle croit sa mort imminente (accident grave, agression, catastrophe).
2. Ce préjudice est-il juridiquement reconnu ?
Oui. La jurisprudence reconnaît depuis plusieurs années le préjudice d’angoisse de mort imminente comme un poste distinct des souffrances endurées, indemnisable dès lors que la conscience du danger mortel est établie.
3. Dans quelles situations peut-il être invoqué ?
Accident de la route grave, chute mortelle évitée de justesse, incendie, noyade, agression violente, attentat, accident médical aigu…
Toute situation impliquant une conscience immédiate d’un risque vital.
4. Quelle différence avec les souffrances endurées ?
Les souffrances endurées indemnisent la douleur physique et psychique globale.
Le préjudice d’angoisse de mort imminente vise spécifiquement la terreur liée à l’anticipation consciente de la mort, même sur un laps de temps court.
5. Faut-il une durée minimale pour être indemnisé ?
Non. La jurisprudence admet que quelques secondes ou minutes peuvent suffire, dès lors que la victime a eu conscience lucide et certaine du danger mortel.
6. Comment prouver ce préjudice ?
Par tout moyen : circonstances de l’accident, témoignages, propos de la victime, rapports médicaux, expertises, données objectives (temps d’attente, enfermement, impossibilité de fuir).
La preuve est souvent déduite des faits.
7. Ce préjudice est-il indemnisable même si la victime survit ?
Oui. Le préjudice d’angoisse de mort imminente concerne la perception du danger, non le décès.
Il est donc pleinement indemnisable chez une victime survivante.
8. Quels montants peuvent être accordés ?
Les montants varient selon l’intensité et la durée de l’angoisse :
de quelques milliers d’euros à des sommes plus élevées dans les situations extrêmes.
Chaque cas fait l’objet d’une appréciation souveraine du juge.
9. L’assureur indemnise-t-il spontanément ce préjudice ?
Rarement. Ce poste est fréquemment oublié ou minimisé.
Il doit être expressément invoqué, argumenté et chiffré pour être indemnisé.
10. Pourquoi se faire assister par un avocat ?
Un avocat en réparation du dommage corporelsait qualifier juridiquement le préjudice, réunir les preuves, s’appuyer sur la jurisprudence et obtenir une indemnisation distincte et intégrale, face aux assureurs.
⚖️ Jurisprudence — Préjudice d’angoisse de mort imminente
Reconnaissance du préjudice
Cass. 2e civ., 23 oct. 2014, n° 13-19.459
Cour de cassation, 2e chambre civile
Le préjudice d’angoisse de mort imminente
correspond à la souffrance psychique éprouvée
par une victime ayant eu conscience du risque de décès immédiat
au moment de l’accident.
Il s’agit d’un préjudice autonome,
distinct des souffrances endurées.
Conditions d’indemnisation
Cass. 2e civ., 10 déc. 2020, n° 19-17.958
Cour de cassation, 2e chambre civile
L’indemnisation suppose que soit établie
la conscience lucide et certaine
de la victime quant à l’imminence de sa mort,
même sur un laps de temps très bref,
apprécié selon les circonstances de l’accident.
Victime décédée
Cass. 2e civ., 8 févr. 2017, n° 16-10.238
Cour de cassation, 2e chambre civile
Lorsque la victime décède,
le préjudice d’angoisse de mort imminente,
subi de son vivant,
est transmissible aux ayants droit
et peut être indemnisé indépendamment
du préjudice d’affection.