Indemnisation Erreur Médicale

Pour toutes vos questions l’Association AIVF  est là pour vous répondre du Lundi au Vendredi de 9h00 à 18h00

Indemnisation Erreur Médicale

 “Vous pouvez compter sur l’Association AIVF pour vous épauler. Bon courage à chacun. Le président d’honneur de l’AIVF Patrick Kloepfer”

 

Indemnisation Erreur Médicale explication

Indemnisation Erreur Médicale Vous vous posez des questions concernant l’indemnisation de l’erreur médicale : à travers la question suivante, la réponse faite vous donnera une idée de la façon de procéder pour vous même dans votre dossier. L’indemnisation de l’erreur médicale pose un certain nombre d’obstacles à surmonter. Le premier à éviter est de s’embarquer dans une procédure longue et coûteuse pour rien ! Concernant l’indemnisation de votre erreur médicale nous vous invitons donc à prendre le temps de lire sérieusement la page présente pour éviter tout problème inutile.

Suis-je concerné par une faute médicale ou une erreur médicale ?

Il n’existe pas de réponse universelle à cette question, car les tribunaux statuent au cas par cas.

Cependant, certaines erreurs médicales ont tendance à être considérées comme des fautes médicales en se basant sur la jurisprudence. Voici quelques exemples :

  • Erreur médicale due à l’imprudence du médecin : oubli d’une compresse à l’intérieur du patient
  • Erreur importante de diagnostic : fracture non détectée sur une radiographie évidente
  • Erreur médicale purement technique : mauvaise manipulation d’un appareil d’examen
  • Erreur de traitement : prescription d’un médicament malgré l’allergie du patient ou surdosage médicamenteux
  • Manque d’information au patient : absence de mise en garde sur les contre-indications d’un médicament ou les risques d’une intervention chirurgicale

Indemnisation des erreurs et fautes médicales

Si vous estimez que les soins que vous avez reçus étaient insatisfaisants, vous pouvez entreprendre des démarches pour obtenir une indemnisation des préjudices subis suite à cette erreur médicale.

La loi prévoit un délai de prescription de 10 ans pour engager des démarches suite à une erreur médicale, à compter de la date de consolidation de votre état de santé.

Si vous pensez être victime d’une faute ou d’une erreur médicale, vous pouvez d’abord entamer des démarches amiables auprès de l’établissement ou du professionnel concerné et de son assurance responsabilité civile professionnelle.

Dans les cas de préjudices importants, il est recommandé de se faire assister par un médecin-conseil de recours, ainsi que par un expert ou un avocat spécialisé en droit médical.

Si l’assurance ne reconnaît pas la faute médicale et que le préjudice est important, il est possible de saisir la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI).

Erreurs médicales non fautives :

la CRCI et l’ONIAM Si l’erreur médicale n’est pas considérée comme fautive, une indemnisation des préjudices subis peut être obtenue au titre de la solidarité nationale.

Cette demande d’indemnisation doit être adressée à la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CRCI), qui examine les dossiers pour déterminer s’ils peuvent bénéficier d’une indemnisation en cas d’accident médical grave non fautif.

Si vous remplissez les critères de prise en charge prévus par la loi Kouchner, l’ONIAM vous indemnisera pour l’ensemble des préjudices liés à cet aléa thérapeutique

Définition de la faute médicale

Il y a faute médicale lorsque les régles de l’art de la médecine ne sont pas respectées. C’est le rôle du médecin expert de déterminer s’il y a faute médicale ou non. Il peut donc y avoir une différence d’appréciation entre ce que pense la victime et la vérité médico-légale.

Principes d’indemnisation de la faute médicale

  • A partir du moment opù la faute médicale est reconnue, la victime a droit a la répartion intégrale des conséquences de cette faute sur son état de santé et sur sa vie.
  • En France ce qui est indemnisé ce sont les conséquences de la faute. Ce n’est pas la faute elle-même.

Question de victime concernant une erreur médicale et son indemnisation

Indemnisation Erreur Médicale J’ai été opérée d’une ablation de vésicule biliaire, je suis sortie le vendredi de la clinique sans est suivie de la fièvre plus de 41 degré. Jusqu’au mercredi médecin traitant ma prescris antibiotiques qui non absolument servis à rien. Mercredi soir j’étais réopéré en urgence qui a révéler un oubli du comptage au bloc d’une compressé ou ont suivent plusieurs complications, abcès, reoperation ,je suis restée 1 mois hospitalisée, maintenant problème de respiration,  je vais être obligé de faire des séances de kiné d’avoir été alité problème des 2 genoux. Ma question est ce une faute médicale ? Comment puis-je obtenir une indemnisation facilement? Dois-je attaquer l’hopital ? J’ai demandé à un avocat qui m’a proposé d’obtenir l’indemnisation de l’erreur médicale en assignant le chirurgien et l’hopital.

Réponse AIVF concernant une erreur médicale et son indemnisation

Indemnisation Erreur Médicale Dans votre cas à priori il semble bien s’agir d’une erreur médicale. Il n’est pas normal d’oublier du matériel ainsi…La base de votre recours est donc fondée. En cas de doute, car toutes les erreurs médicales ne sont pas évidentes, il peut être judicieux de s’adjoindre un médecin expert de victimes afin qu’il puisse déterminer si oui ou non vous êtes victimes d’une erreur médicale. Il semble à priori plus judicieux, dans un premier temps, de saisir la CRCI ou CCI ( commission régionale de conciliation ou d’indemnisation ). Cette commission donne un avis et détermine s’il y a ou non une erreur médicale. L’accès à cette commission est gratuite. Les avantages sont nombreux à commencer par cette démarche. Ensuite, rien ne vous empêche d’assigner devant le tribunal comme l’avocat vous le suggère : en effet le rapport d’expertise de la CRCI peut ne pas être satisfaisant.
– Si l’avis est positif, l’intérêt est que vous pourrez passer immédiatement après à la phase ‘indemnisation”, c’est à dire à la phase du calcul financier du préjudice. Quand il s’agit d’une erreur médicale, vous discuterez alors avec l’assureur de l’hôpital ou du chirurgien.
-Si l’avis est négatif, vous découvrirez ainsi les failles du dossier : pourquoi l’erreur médicale n’est pas reconnue?
Vous pourrez ainsi assigner devant le tribunal en ayant bien préparé le dossier de manière à contrer la CRCI sur son refus de prise en charge de l’erreur médicale A partir du moment où l’erreur médicale est reconnue, vous avez alors droit à une indemnisation complète en droit commun. Pour comprendre les différents droits que vous donne cette indemnisation, veuillez consulter notre site où nous indiquons ce qu’est une indemnisation en droit commun ( réparation intégrale du préjudice ). Selon la gravité des séquelles  ou la difficulté du dossier pour faire reconnaître l’erreur médicale, il peut être intéressant de s’adjoindre des professionnels du droit ( médecin expert, expert en indemnisation ou avocat spécialisé ). En ce cas nous vous suggérons de vous rapprocher de l’Association qui vous donnera tout l’éclairage nécessaire.

Exemple de cas concernant l’indemnisation de l’erreur médicale

Demande de conseil : erreur médicale et indemnisation possible ?

Je me permets de vous contacter car j’ai besoin de vos conseils concernant mon cas qui est une éventuelle erreur médicale. Je voudrais savoir si j’ai droit à une indemnisation. Opéré de plusieurs hernies discales, élargissement canal lombaire et laminectomie. Les suites se sont bien passées.  Une récidive de hernie m’oblige à me faire réopérer. Durant cette intervention il y a eu une brèche de la dure mère.  J’ai dû être reprise au bloc opératoire deux fois puis un retour au domicile avec allitement total durant 1 mois.  A ce jour je souffrance de migraine chaque jours et de douleurs neuropathiques dans la jambe droite. A ce jour les traitements médicamenteux et par plantes ne soulagent pas ces douleurs.  Je vois a la fin du mois un médecin dans un centre antidouleur pour envisager la pose d’un neurostimulateur interne et dois aller dans un centre de rééducation.  Je suis en arrêt de travail depuis bientôt un an. Je voulais savoir s’il s’agissait d’une erreure médicale et si un recours était possible.

Exemple de question de victime sur l’indemnisation en cas d’erreur médicale

Erreur médicale : ai je droit à une indemnisation ?

J’ai été opéré par un chirurgien à la clinique d’un canal rétréci à gauche. Il a fait une erreur médicale en se trompant. Sur tous ses compte-rendu c’est bien spécifié que l’intervention a été fait à gauche. Suite à ça j’ai toujours des séquelles dans la jambe gauche qui me descendent jusque dans le bas du mollet en passant par le genou côté extérieur de la jambe avec un handicap assez élevé car j’ai beaucoup de mal à appuyer sur une pédale d’embrayage de voiture et à faire du vélo comme je faisais auparavant.  J’en ai parlé à mon médecin traitant qui a décidé d’avoir un autre avis et elle m’a envoyé voir un professeur qui m’a refait passer une IRM et une radio EOS. Il s’est aperçu qu’ aucune intervention avait été faite à gauche mais bien à droite, comme il le mentionne dans son compte-rendu. Je m’adresse à votre service pour savoir quel recours je peux avoir pour recevoir une indemnisation de cette erreur manifeste.

Exemple instructif concernant le devoir d’information du médecin, faute médicale  et ses conséquences au niveau de l’indemnisation.

Indemnisation défaut d'information Cour de cassation, Chambre civile 1, 3 mai 2018

“Mais attendu, d’une part, que l’arrêt relève qu’il n’existait aucun élément médical, biologique ou échographique autre que ce test permettant de suspecter un risque de trisomie 21, que le protocole en vigueur entre M B… et le laboratoire de biochimie du centre hospitalier L… prévoyait que celui-ci n’informait le médecin prescripteur du résultat du test que dans le cas d’un risque de trisomie 21, ce qui avait conduit ce praticien à considérer, en l’absence de transmission du résultat de ce test, que celui-ci était normal et qu’en raison de ce protocole, les dysfonctionnements des laboratoires avaient eu comme conséquence un défaut de prescription d’une amniocentèse ; qu’elle n’était pas fondée à opposer à M Z… l’absence de toute réponse des laboratoires relative à l’examen ordonné ni à se prévaloir de leur erreur ou de leur négligence; qu’ayant ainsi écarté toute impossibilité pour M B…d’exécuter son obligation d’information, la cour d’appel a pu en déduire qu’elle avait commis une faute en ne sollicitant pas le résultat de cet examen. Attendu, d’autre part, qu’après avoir relevé que le dossier médical de M Z…, transmis à M. X…, ne contenait pas de réponse au test demandé et que ce praticien ne pouvait fonder son diagnostic sur le défaut de réponse des laboratoires, elle a pu, sans opérer une analyse rétrospective des éléments soumis, retenir qu’il avait également commis une faute en ne s’assurant pas du résultat de ce test ;” Dès lors qu’il a accepté de répondre à une demande, le médecin s’engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s’il y a lieu, à l’aide de tiers compétents. Le médecin doit prévenir le malade ou l’entourage des symptômes qui peuvent exiger son rappel. Le médecin doit faire appel, s’il y a lieu, à l’aide de tiers compétents. Le médecin a envers son patient, une obligation d’information. (Loi du 4 mars 2002) En cas de non respect de son obligation, il appartiendra au médecin de rapporter la preuve de la délivrance de l’information, ou les causes l’en ayant empêché. En l’espèce, Mme B, gynécologue, chargée de suivre la grossesse de Mme Z, a, le 11 décembre 1999, lors de la visite du troisième mois, prescrit un test sanguin destiné notamment à déceler un risque de trisomie 21, à effectuer entre le 15 décembre 1999 et le 4 janvier 2000. M Z faisait réaliser le prélèvement le 6 janvier au sein du laboratoire J qui le transmettait au laboratoire du centre hospitalier L. N’étant pas équipé du logiciel permettant d’analyser les prélèvements effectués au-delà de la dix-huitième semaine, ce laboratoire les adressait au laboratoire C à Paris. Les résultats du test mettaient en évidence un risque accru de 1/110 de donner naissance à un enfant atteint de trisomie 21, mais n’étaient transmis ni au médecin du laboratoire du centre hospitalier L , ni à Mme B (gynécologue), ni à M Z. A compter de la trente-troisième semaine de grossesse, Mme Z était suivie par M. X, gynécologue obstétricien, en vue de son accouchement. Le 27 mai 2000, Mme Z donnait naissance à l’enfant Hinatea Y, atteinte de trisomie 21. Le 24 juin 2003, les parents de l’enfant, agissant en leur nom personnel et en qualité de représentants légaux de leur fille, ont assigné les deux gynécologues en responsabilité et indemnisation, en soutenant que l’absence de diagnostic de la trisomie 21 les avaient privés de la possibilité de demander une interruption médicale de grossesse. La Cour d’Appel de PAPEETE rejetait leur demande soutenant que la loi du 4 mars 2002 était inapplicable à la cause, l’instance ayant été engagée avant entrée en vigueur de la loi, et le préjudice moral n’étant pas réparable, à défaut de faute caractérisée à l’encontre des deux praticiens. La Cour de cassation censure cette décision. La Cour d’appel de PAPEETE, Cour de renvoi autrement composée, retenait la responsabilité des deux praticiens, qui condamnés in solidum, formaient un pourvoi en cassation, invoquant :
– d’une part, la simple obligation de moyens du médecin, qui doit à son patient des soins attentifs, consciencieux, conformes aux données acquises de la science ;
– d’autre part, une obligation information loyale, claire et appropriée, sur les risques graves afférents aux investigations et soins proposés, obligation disparaissant en cas d’impossibilité de délivrer l’information. Les médecins estimaient en effet que le profil de la patiente (âge, absence d’antécédents…) excluait le risque de trisomie 21, et qu’il existait entre le médecin et le laboratoire, un usage selon lequel seuls des résultats démontrant une trisomie 21 étaient transmis. Aucun élément ne permettait en conséquence aux praticiens de suspecter une trisomie 21, ni de vérifier les résultats auprès du laboratoire. La Cour de cassation confirmera cependant en tous points l’appréciation des juges du fond jugeant qu’il n’existait au dossier aucun élément médical, biologique ou échographique autre que ce test permettant de suspecter un risque de trisomie 21.
Elle estimait donc à juste titre, retenant la responsabilité du premier gynécologue que le “dysfonctionnements des laboratoires” a eu comme conséquence un défaut de prescription d’une amniocentèse, alors même que la praticienne, prescripteur de l’examen, devait être en mesure d’informer elle-même sa patiente quant à son résultat, sans dépendre des aléas d’une communication par les laboratoires. La Cour de cassation ajoute en effet que l’intervention des médecins biologistes des laboratoires chargés du test ne pouvait la dispenser d’en demander le résultat. La Cour estime qu’elle a donc commis une faute en ne sollicitant pas le résultat de cet examen. Afin de fonder la responsabilité du gynécologue obstétricien, la Cour de cassation juge que le dossier médical de la patiente, tel que transmis par Mme B, ne contenait pas de réponse au praticien sur les tests demandés, et qu’il ne pouvait dès lors fonder son diagnostic sur le défaut de réponse des laboratoires. La Cour estime qu’il a donc également commis une faute en ne s’assurant pas du résultat de ce test. Par cette arrêt, la Cour de cassation réaffirme ici la force de l’obligation d’information du médecin, pesant sur sa tête, et ne pouvant trouver décharge sur les manquements d’un tiers auquel il a en confiance décidé de faire appel.

Le médecin a une obligation d'information

A retenir : 
Le médecin a une obligation d'information et 
il lui appartient d'apporter la preuve de la délivrance de l'information.

Objet : Indemnisation suite à un accident lors d’une intervention chirurgicale

Je me permets de vous contacter pour solliciter des conseils concernant ma situation.

En résumé : Je suis entré à l’hôpital en tant que donneur de moelle osseuse pour un proche atteint de leucémie. On m’avait informé que le prélèvement durerait environ 3 heures et que je serais en mesure de quitter l’hôpital le soir même. Cependant, après l’intervention et en raison de douleurs importantes, il a été décidé que je reste passer la nuit à l’hôpital. Le lendemain matin, j’ai été pris de douleurs insupportables et mes signes vitaux ont incité l’équipe médicale à m’envoyer en urgence passer un scanner. Celui-ci a révélé une hémorragie, l’une des artères ayant été touchée lors de l’intervention. J’étais donc en choc hémorragique. Une embolisation de cette artère a été pratiquée avec succès, et j’ai passé plusieurs jours en soins intensifs, puis en service classique.

Aujourd’hui, je suis rentré chez moi, profondément marqué par cette expérience. J’ai besoin d’un suivi psychologique initié à l’hôpital et je suis sous traitement antidépresseurs.

Mon dossier est actuellement entre les mains du service juridique de l’hôpital, qui devrait revenir vers moi avec une proposition de compensation financière. Cependant, je n’ai aucune idée de ce à quoi je peux prétendre.

Pourriez-vous me conseiller sur cette situation ?

Réponse :

Dans un premier temps, il est important de rassembler tous les documents médicaux et administratifs liés à votre intervention, notamment les comptes rendus opératoires, les dossiers médicaux détaillés, les résultats des examens et les rapports des médecins. Ces documents nous permettront d’évaluer votre situation et de déterminer la responsabilité éventuelle de l’hôpital et des praticiens concernés.

En ce qui concerne l’indemnisation, plusieurs éléments peuvent être pris en compte pour calculer le montant approprié, tels que les frais médicaux passés et futurs, la perte de revenus, la douleur et la souffrance, et les frais liés au suivi psychologique. Chaque cas est unique et nécessite une évaluation minutieuse pour déterminer le montant approprié des indemnisations.