Déficit fonctionnel permanent dfp aipp explications
Essentiel à retenir
- Définition du DFP/AIPP : Le DFP ou AIPP est une mesure en pourcentage visant à indemniser le préjudice lié à l’incapacité qui affecte la vie personnelle de la victime après consolidation. Il prend en compte les atteintes aux fonctions physiologiques, les douleurs permanentes, la perte de qualité de vie, et les troubles dans les conditions d’existence.
- Évaluation et critères : L’évaluation du DFP/AIPP est réalisée par un médecin expert en se basant sur un examen clinique approprié, complété par l’analyse des examens complémentaires. Cette évaluation inclut la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel ou intellectuel, ainsi que les répercussions psychologiques et la perte d’autonomie personnelle dans les activités quotidiennes.
- Consolidation et indemnisation : La consolidation est l’état où il ne reste plus d’amélioration possible des séquelles d’un accident, contrairement à la guérison. À ce stade, le médecin expert détermine le taux de DFP en fonction d’un barème, et l’assureur propose une indemnisation financière basée sur un « prix du point » qui varie selon le taux de DFP.
- Exemple d’indemnisation : L’indemnisation pour le DFP est calculée en multipliant le taux de DFP par le prix du point défini par l’assureur. Par exemple, un taux de 3% peut correspondre à une indemnisation de 3000 euros si le prix du point est de 1000 euros. Pour un taux de 30%, l’indemnisation pourrait atteindre 150 000 euros si le prix du point est de 5000 euros.
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Impact de l’âge sur l’indemnisation : L’âge de la victime influence significativement le montant de l’indemnisation pour le DFP, car une personne plus jeune vivra plus longtemps avec ses séquelles. Ainsi, le prix du point d’indemnisation est ajusté à la hausse pour les victimes plus jeunes, reflétant une espérance de vie plus longue avec le handicap.
Le déficit fonctionnel permanent (DFP) ou AIPP correspond à ce que l’on appelait l’IPP (Invalidité permanente partielle).
Définition du déficit fonctionnel permanent
Fixé en pourcentage, il cherche à indemniser le préjudice lié à l’incapacité en ce qu’elle touche à la vie personnelle de la victime. Pour fixer le pourcentage de DFP, l’expert prendra en compte non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques, mais également les douleurs permanentes (douleurs fantômes…), la perte de la qualité de vie, et les troubles dans les conditions d’existence qui demeurent après la consolidation. Ce poste de préjudice déficit fonctionnel permanent dfp ou encore aipp cherche à indemniser un préjudice extra-patrimonial découlant d’une incapacité constatée médicalement qui établit que le dommage subi a une incidence sur les fonctions du corps humain de la victime. Ce poste de préjudice déficit fonctionnel permanent dfp ou encore aipp vise à réparer les incidences du dommage qui touchent exclusivement à la sphère personnelle de la victime. Il convient d’indemniser, à ce titre, non seulement les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, mais aussi la douleur permanente qu’elle ressent, la perte de la qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence qu’elle rencontre au quotidien après sa consolidation. Ce poste de préjudice, déficit fonctionnel permanent, dfp ou encore aipp peut être défini, selon la Commission européenne, à la suite des travaux de Trêves de juin 2000, comme correspondant à “la réduction définitive du potentiel physique, psychosensoriel, ou intellectuel résultant de l’atteinte à l’intégrité anatomie-physiologique médicalement constatable donc appréciable par un examen clinique approprié complété par l’étude des examens complémentaires produits, à laquelle s’ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques, normalement liées à l’atteinte séquellaire décrite ainsi que les conséquences habituellement et objectivement liées à cette atteinte dans la vie de tous les jours”. En outre, ce poste de préjudice déficit fonctionnel permanent dfp ou encore aipp doit réparer la perte d’autonomie personnelle que vit la victime dans ses activités journalières, ainsi que tous les déficits fonctionnels spécifiques qui demeurent même après la consolidation. En raison de son caractère général, ce déficit fonctionnel permanent ne se confond pas avec le préjudice d’agrément, lequel a pour sa part un objet spécifique en ce qu’il porte sur la privation d’une activité déterminée de loisirs.
Déficit fonctionnel permanent et indemnisation
À la consolidation, le médecin expert chiffre le taux de déficit fonctionnel permanent en fonction des séquelles. On dit qu’il y a consolidation quand il reste de séquelles. On dit qu’il y a guérison quand l’état de la victime est revenu comme avant l’accident. Le médecin expert chiffre le taux de déficit fonctionnel permanent en fonction d’un barème : vous pouvez retrouver ci-contre dans la rubrique concernant l’AIPP les outils de chiffrage du médecin expert. Ensuite, en fonction du taux de déficit fonctionnel permanent retenu, l’assureur propose une indemnisation financière. Il applique ce que l’on appelle un « prix du point ». Plus le taux de déficit fonctionnel permanent est élevé, plus le prix du point est élevé. Exemple : le taux de déficit fonctionnel permanent a été fixé à 3 pour cent suites à un coup du lapin. L’offre faite par l’assureur est de 1000 euros du point, soit une proposition d’indemnisation pour le déficit fonctionnel permanent de 3000 euros.
Exemple : le taux de déficit fonctionnel permanent a été fixé par l’expert à 30 pour cent. L’assureur fait une offre d’indemnisation pour le déficit fonctionnel permanent à 5000 euros du point. L’indemnisation est donc de 30 fois 5000 soit 150000 euros. Il faut noter que plus la victime est jeune, plus le prix du point d’indemnisation est élevé. Cet état de fait est logique. Le déficit fonctionnel permanent correspond aux séquelles que la victime aura à vie. Plus celle-ci est jeune, plus elle aura de temps à passer avec son handicap. L’offre pour un déficit fonctionnel permanent de 30 pour cent ne sera pas la même selon que la victime a 5 ans ou selon que la victime a 85 ans. L’espérance de vie de la victime de 5 ans est en effet beaucoup plus importante que la victime de 85 ans.
Retenir : En cas d'erreur médicale, il convient d'être prudent. Avant de lançer une procédure, il convient de vérifier s'il y a bien une faute médicale sur un plan médico légal. C'est de la compétence d'un médecin-expert.
Questions de victimes sur Déficit fonctionnel permanent dfp
Qu’est-ce que le Déficit Fonctionnel Permanent (DFP) et comment est-il évalué ?
Cette question concerne la définition précise du DFP et les critères utilisés par les médecins pour évaluer le niveau de handicap permanent résultant d’un accident.
En quoi le DFP diffère-t-il de l’AIPP (Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique) ?
Ici, la victime cherche à comprendre la distinction entre ces deux termes, souvent utilisés dans le cadre des indemnisations, et leur signification respective.
Comment le taux de DFP/AIPP est-il déterminé et qui choisit ce taux ?
Cette question aborde le processus d’évaluation et de détermination du taux de DFP/AIPP, ainsi que les acteurs impliqués dans cette décision.
Ce taux peut-il être contesté et puis-je demander une réévaluation ?
La victime s’interroge sur ses droits en cas de désaccord avec le taux de DFP/AIPP attribué et les démarches pour solliciter une nouvelle évaluation.
Le DFP/AIPP prend-il en compte uniquement les aspects physiques ou aussi les répercussions psychologiques de l’accident ?
Cette question cherche à savoir si l’évaluation du DFP/AIPP englobe les dimensions tant physiques que psychologiques des séquelles d’un accident.
Quel impact le taux de DFP/AIPP a-t-il sur mon indemnisation et comment est-il calculé ?
Ici, la victime souhaite comprendre la relation entre le taux de DFP/AIPP et le calcul de l’indemnisation qui lui est due, ainsi que la méthode utilisée pour déterminer le montant correspondant à son préjudice.