Qu’est-ce que le préjudice d ‘agrément



Pour toutes vos questions l’Association AIVF est là pour vous répondre du Lundi au Vendredi de 9h00 à 18h00

Permanence : posez votre question via la rubrique “Contact”.  Réponse dans la journée.

Sécurité routière et aide aux victimes. Cliquez sur la photo

Profitez d’un rendez-vous offert gratuitement par un avocat signataire des chartes de l’AIVF

NB : ce service est également proposé, pour les victimes qui le souhaitent, en Visio Conférence

Cliquez sur la photo


❓ FAQ — Qu’est-ce que le préjudice d’agrément ?

1. Qu’est-ce que le préjudice d’agrément ?
Le préjudice d’agrément est défini comme la perte de la possibilité pour une victime de pratiquer régulièrement une activité spécifique de loisir ou sportive suite à un accident ou une agression.
2. Ce préjudice concerne-t-il toutes les victimes ?
Non. Il ne s’applique que si la victime prouvait la pratique régulière d’une activité précise (sport, musique, loisirs). Une simple gêne dans la vie quotidienne n’entre pas dans cette catégorie.
3. Quelle différence avec le déficit fonctionnel permanent (DFP) ?
Le DFP indemnise la perte globale de qualité de vie et l’atteinte à l’autonomie.
Le préjudice d’agrément est plus spécifique et vise la perte d’un loisir particulier.
4. Quels exemples concrets de préjudice d’agrément ?
Exemples :
– impossibilité de faire du ski après une fracture,
– abandon de la pratique du piano en raison de séquelles à la main,
– impossibilité de continuer la course à pied suite à un accident de la route.
5. Comment prouver ce préjudice ?
Il doit être prouvé par :
– des attestations de club ou d’inscription,
– des témoignages,
– des certificats médicaux,
– des preuves de pratique régulière (licences, compétitions, factures de matériel).
6. Existe-t-il un barème d’indemnisation ?
Il n’y a pas de barème officiel. Les montants sont fixés par les tribunaux et varient selon la gravité, entre 1 000 € et 30 000 € en moyenne, selon la nature de l’activité perdue.
7. Peut-on cumuler préjudice d’agrément et DFP ?
Oui, car ils indemnisent des aspects différents : le DFP couvre la perte d’autonomie, le préjudice d’agrément couvre la perte d’une activité spécifique.
8. Quels pièges à éviter ?
⚠️ Éviter de :
– confondre ce préjudice avec le DFP,
– oublier de fournir des preuves concrètes de pratique,
– accepter une indemnisation trop faible sans contestation.
9. Quelle juridiction indemnise le préjudice d’agrément ?
Il peut être indemnisé dans le cadre :
– d’une procédure civile contre un assureur,
– d’une procédure pénale avec constitution de partie civile,
– ou devant la CIVI pour les victimes d’infractions.
10. Faut-il un avocat pour obtenir réparation ?
Ce n’est pas obligatoire, mais il est fortement recommandé de se faire assister par un avocat spécialisé en réparation du dommage corporel afin d’obtenir une indemnisation juste et complète.


Qu’est-ce que le préjudice d’agrément ?

Le préjudice d’agrément désigne l’impossibilité pour une personne de continuer à pratiquer régulièrement une ou plusieurs activités de loisirs qu’elle affectionnait avant un accident ou un dommage corporel. Ce préjudice est reconnu et indemnisé indépendamment des pertes professionnelles ou des douleurs physiques.

1. Une atteinte au plaisir personnel

Ce préjudice concerne des activités non professionnelles : sport, chant, jardinage, bricolage, voyage, lecture… Il reflète une perte de qualité de vie. Par exemple, un passionné de tennis ne pouvant plus jouer en raison d’une blessure aura subi un préjudice d’agrément.

2. Un préjudice reconnu en droit

En France, le préjudice d’agrément est reconnu dans la nomenclature Dintilhac, qui regroupe les différents types de préjudices réparables. Il est extrapatrimonial, c’est-à-dire non économique, et peut concerner des personnes de tout âge.

3. La preuve du préjudice

Il appartient à la victime d’apporter des éléments prouvant qu’elle pratiquait effectivement une activité de loisir devenue impossible. Cela peut se faire par :

  • des attestations de proches
  • des inscriptions à des clubs ou associations
  • des photos, vidéos, certificats médicaux

4. Évaluation et indemnisation

Le montant de l’indemnisation dépend de :

  • la nature de l’activité perdue (sportive, artistique, manuelle…)
  • la fréquence avec laquelle elle était pratiquée
  • le retentissement psychologique de cette perte
  • l’âge et la situation personnelle de la victime

Les juges apprécient au cas par cas, sur la base d’un rapport médical et des éléments fournis.

Conclusion

Le préjudice d’agrément ne se limite pas à une simple gêne : il touche à la dimension sensible, émotionnelle et personnelle de l’existence. Il traduit la perte d’un plaisir ou d’un épanouissement personnel que la personne ne peut plus retrouver. Cette perte justifie une réparation adaptée et individualisée.