🎤 Entretien avec Luc, peintre engagé, à l’occasion de sa prochaine exposition au bénéfice des victimes
On vous avait promis de vous tenir au courant de la prochaine exposition au bénéfice de l’AIVF. La date approche, alors nous sommes allés rencontrer l’artiste….
Rédaction AIVF : Luc, vous avez à plusieurs reprises mis votre travail au service des victimes. Où en est votre engagement aujourd’hui ?
Luc : Il est toujours là, intact. L’art peut choquer, consoler, faire réfléchir — mais surtout, il peut servir. Mon lien avec l’AIVF n’est pas une parenthèse : c’est une fidélité. Même quand je me tourne vers d’autres thèmes, je ne perds jamais de vue le rôle social de l’artiste. C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer une nouvelle exposition, aux Escaldes, qui portera cette sensibilité — autrement.
AIVF : Quel sera le thème de cette nouvelle exposition ?
Luc : Elle s’intitule “Les œuvres revisitées”. Il s’agira d’un hommage libre, subjectif, parfois impertinent, aux grandes œuvres de l’histoire de l’art. J’ai choisi d’interroger la mémoire collective de la peinture : que se passe-t-il quand un artiste contemporain replonge les mains dans les chefs-d’œuvre ? Je ne copie pas, je relis, je décale, je réincarne. Et l’une des pièces centrales sera une version revisitée de La Danseuse de Degas. Pas une citation froide : une réinterprétation, à la fois respectueuse et très personnelle.
AIVF : Où et quand aura lieu cette exposition ?
Luc : Elle se tiendra du 15 mai au 15 juin 2025, à Escaldes, en Andorre. C’est un lieu calme, lumineux, qui se prête bien à cette série où chaque toile dialogue avec une autre époque. Je veux que ce soit un jeu de miroir entre les maîtres anciens et une vision contemporaine du monde, toujours nourrie par mes propres obsessions : la fragilité, le regard, la présence au monde.
Toutes les informations pratiques seront accessibles sur le site Opal Morin.
AIVF : Est-ce toujours un projet lié à votre engagement solidaire ?
Luc : Oui, indirectement. Même si le thème n’est pas “victimaire”, cette série rend hommage à ce que j’appelle la mémoire silencieuse de la beauté. Revisiter Degas, c’est aussi revisiter le geste, le corps, la tension de l’attente — et ça rejoint ma peinture du corps exposé, parfois blessé, parfois triomphant.
Et comme toujours, les bénéfices éventuels de cette exposition serviront une cause concrète, si possible en lien avec des structures d’aide.
AIVF : Merci Luc, pour votre fidélité, et pour cette création qui mêle exigence esthétique et engagement discret.